Roger Lhomoy

Publié le par semias

Depuis son enfance, Roger Lhomoy, enfant du Vexin Normand, avait entendu parler de la légende d'un trésor était enfoui dans le château de Gisors. Au cours des années quarante Roger Lhomoy parvient à se faire embaucher comme gardien du Château. Là, il peut mener ses recherches en toute quiétude. La Mairie, alors propriétaire du château, met à sa disposition un logement de fonction au sein même de l’ensemble médiéval. Quelle aubaine pour notre chercheur ! A partir de ce moment ses activités de chercheur commencent. Le soir, dés que les portes du jardin sont fermées, Roger Lhomoy se met au travail. Il cherche.
Les années d’occupations ralentissent ses travaux. Mais dès la libération, Roger, reprend avec acharnement son travail. Il commence par fouiller au pied de la motte du donjon. Il finit par trouver des excavations qui ne seront autre que les souterrains du château tels que nous les connaissons actuellement. Certain de la présence d’un trésor, Lhomoy décide de reprendre ses travaux dans une nouvelle zone du château. Montant sur la motte et pénétrant dans l’enceinte du Donjon, il décida de dégager le puits du donjon boucher depuis de nombreuses années. Pénétrant à l’intérieur il descend dans son antre. Il descend jusqu'à près de trente mètres de profondeur. Là, au moment le moins attendu, une partie de la paroi s’écroule et blesse Lhomoy.


Victime d’une fracture de la jambe il délaisse ses recherches le temps de son rétablissement. Remis, Lhomoy ne souhaite plus retourner dans le puits du donjon qui a faillit lui coûter la vie.

Certain de son idée, il décide de réaliser une excavation à quelques mètres du puits. Nous sommes en juin 44. Il met un de ses amis dans la confidence, un certain M. Lessenne, qui par la suite deviendra lui-même gardien du château. Ce même Lessenne sera témoin d’une découverte étonnante. Creusant et atteignant près de 16 mètres, Lhomoy met à jour une salle inconnue de 4 mètres sus 4 environ. Hélas, elle est vide. Cela ne fait pas l’affaire du gardien qui décide de poursuivre. Avant, il rebouche la salle. Puis sans raison valable, il se remet à creuser, mais à l’horizontale sur une distance de prêt de 9 mètres. Il est aisé d’imaginer les conditions de travail. Telle une taupe, il creuse une nouvelle galerie verticale qui atteindra environ 4 mètres. En finalité, il se trouve à environ 21 mètres de la surface du Donjon.

Nous sommes courant mars 46. Et puis un jour, Lhomoy prend la barre à mine qui lui sert à creuser ; frappe et voit apparaître des pierres en appareil. Il comprend qu’il se trouve devant un mur.

Dégageant la terre il découvre une structure bâtit de moellons de pierre taillée. Il dégage les joints de l'une des pierres et finit par la pousser. Il ose à peine croire ce que ses oreilles lui font entendre. Un écho ! Est-ce la victoire ? Lhomoy dégage l’orifice. Il se rend compte qu’il se trouve devant le mur d’une salle de grande dimension. Il tente de l'éclairer mais son équipement précaire ne lui permet pas de tout voir. Il s’introduit dans la salle et là, il croit que son cœur va s’arrêter. Laissons-lui la parole, tel que le fit Gérard de Séde dans son livre, « Les Templiers sont parmi nous ! » : « Ce que j’ai vu à ce moment là, je ne l’oublierai jamais, car c’était un spectacle fantastique. Je suis dans une chapelle Romane en pierre de Louveciennes, longue de trente mètres, large de neuf, haute d’environ quatre mètres cinquante à la clef de voûte. Tout de suite à ma gauche, près du trou par lequel je suis passé, il y a un autel, en pierre, lui aussi, ainsi que son tabernacle. A ma droite tout le reste du bâtiment. Sur les murs, à mi-hauteur, soutenus par des corbeaux de pierre, les statuts du Christ et des douze apôtres, grandeur nature. Le long des murs, posés sur le sol, des sarcophages de pierre de 2 mètres de long et de 60 centimètres de larges : il y en a 19. Et dans la nef, ce qu’éclaire ma lumière est incroyable : trente coffres en métal précieux, rangés par colonnes de dix. Et le mot coffre est insuffisant : c’est plutôt d’armoires couchées qu’il faudrait parler, d’armoires dont chacune mesure 2,20 m de long, 1,80 m de haut, 1,60 m de large. »

La découverte de Lhomoy est incroyable ! Elle appuie la légende et la confirme ! En tout cas c’est ce que se dit le gardien. Décidé à revendiquer sa part de la découverte, il se rend à la mairie de Gisors, pour y rencontrer le Maire et lui faire constater sa découverte.

Une délégation de la mairie se rend sur les lieux. Personne n’ose descendre dans le puits de Lhomoy. Un représentant du Département, justement en mairie ce jour là, déclare : « Messieurs vous avez devant vous l’œuvre d’un fou ! » Seul un certain Emile Beyne, ancien officier du Génie, accepte de s’introduire dans le boyau. Il ira presque au bout des excavations de Lhomoy. Mais devant le risque encouru et le manque d’air il se cantonne à envoyer des pierres dans l’orifice et constate que « cela résonne »

Ce sera le seul témoignage qui abondera dans le sens de Lhomoy. Certes Lhomoy dira : « j’ai vu » mais un autre dira « J’ai entendu » Pour la mairie de Gisors, l’affaire en restera là ! D’autorité, et sans même tenter la moindre fouille, les excavations de Lhomoy seront rebouchées. Il tentera durant de nombreuses années à se faire entendre, tant auprès de la municipalité, qu’auprès du département. Pour beaucoup, Lhomoy ne sera plus qu’un original à l’esprit un peu dérangé. C’est exactement cette histoire qu’il raconta à Gérard de Sède, lorsque ce dernier l’embaucha comme porcher. Devant cette incroyable histoire, Gérard de Sède décida d’écrire un reportage pour un hebdomadaire à fort tirage.


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